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PaRtOuZe
2 mai 2006

BaZaRe de Samuel B. (Episode 1)

Hugo , une semaine auparavant.

La révolution est en marche.

Les voitures flambes.

C'est le bordel dans la rue.

Les racailles ont envahit les chaussées et hurlent à l'unisson comme une horde animal

Les lampadaires sont pliés comme des mégots de cigarettes. Leurs globes brisés éjaculent des étincelles contre le sol.

Les magasins sont brisés et pillés.

Les jeunes loups pénètrent dans nos maisons et violent nos femmes.

Le maire de la ville est traîné derrière un 4x4 volé dans toute la ville.

La nuit est interminable et assourdissante remplit d'éclats de violences sonores.

Je m'enroule et me cache sous la couette. J'ai peur qu'ils me trouvent. J'ai fermé la porte de mon studio à double tour.

Je n’aurai pas du prendre cette acide, ça me donne des hallucinations...

Hugo OhO5

Je sent maladroitement qu’en ces premières minutes de la nouvelle année, j’ai  déjà dépassé le cota humainement acceptable en matière d’absorption de produits stupéfiant.

Je n’entends plus rien, a part les vibrations des baffes de musique qui me paraissent lointaines.

Le sol tourne comme un manège de la foire du trône. J’ai l’estomac en vrac, et je sent que d’une minute à l’autre je vais créer une œuvre conceptuelle parterre au milieu de la pièce ….

Autour de moi, c’est l’hilarité et la joie généralisée.

Des gens s’embrassent et se souhaitent la bonne année. Moi j’en ai rien à cirer. Je nage dans la mélasse psychadélique au milieu d’une foule en sueur, suintant le bonheur festif.

Soudain, je sens une nouvelle vibration sonore. Elle est proche de mon oreille gauche. Elle est beaucoup plus grave que le bruit de fond. Puis je sens des postillons qui aspergent mon oreille. Je reprend pied progressivement et constate que c’est mon meilleur ami qui me gueule dans les oreilles depuis plusieurs minutes :

-        Hugo ! Bonnnnnnne année !!

Je le repousse violemment et me dirige vers le bar, la gueule assomé par l’hystérie de mon ami. Je continue de ressentir des hurlements au creux de l’oreille. Pendant une fraction de seconde, je m’imagine que c’est un effet d’écho provoqué par une des nombreuses substances que j’ai absorbé au cours de la soirée. Mais non, rien du tout, c’est encore une fois Enzo, qui ma suivit en persistant a me crier dans les oreilles :

-        Hé mec ! Ca va ?

-        Ca va…. Paaaaaaas du tout. En achevant ces mots, mon estomac se vide sur le comptoir du bar.

Le pseudo barman râle et éponge le bar d’une quinzaine de feuille de sopalins. Enzo m’entraîne dans le jardin où je m’effondre. Mon corps s’écrase lourdement dans la chevelure de géant vert. Mes yeux se mettent en mode veille et j’entend une dernière fois la voix lointaine d’Enzo puis le son se coupe.

Je ne sais combien de temps, j’ai perdu connaissance. Je suis allongé sur un lit, dans une chambre. Une odeur parfumée et fruitée me permet de penser que je suis dans la chambre parentale. J’entend à ma droite, le cliquetis d’une ceinture puis le bruit de son impacte contre le parquet. Un froissement de jean plus tard et une cuisse nu et chaud viens caresser ma jambe. Des lèvres frôles mon front avant de se coller contre les miennes. Une main douce me caresse l’oreille puis glisse calmement en déboutonnant mon col, puis la chemise entière. Elle me caresse les pectoraux puis descend jusqu’à la ceinture. Une deuxième main vient à sa rescousse. Au bout de quelques secondes, ma ceinture est balançait à travers la pièce, vaincu en douceur. Un petit rire espiègle me caresse l’oreille. La main continue sa descende et se glisse sous mon boxer. Le boxer ainsi que mon pantalon rejoignent ma ceinture à un coin de la pièce.

Angela 23H3O

Il est 23H30, et dans une demi heure, nous nous prometterons sans doute les résolutions les plus absurdes possible que dés le lendemain, nous nous empresserons d’enfreindre. Martha a le visage bouffi par l’alcool mais cela n’empêche pas ce vislard de marouane de lui caressai les tétons l’air hilare sur le canapé. D’ailleurs, faudrait peut-être que moi aussi je me trouve un pénis sur patte. Ils ont tellement l’air de s’éclater ces deux là, pourquoi pas moi ?

         D’un pas décidé, je décide d’abord d’inspecter l’état de mon maquillage avant de tenter quoi que ce soit. J’aime bien me sentir belle qu’en je me fait sauter.

Direction la salle de bain. Je chevauche un couple vautré en bas de l’escalier, en train de se rouler des pelles. On pourrait croire qu’ils sont amoureux. Pathétique, l’amour n’existe pas.

Moi aussi, j’ai cru à l’amour comme tous le monde, mais c’était il y a quelques années. Je n’ai aimé qu’une seule fois. J’avais quatorze ans, la culotte en sang sur le capot d’une bagnole de merde dans le parking d’une boite de bouzeux prés du camping d’Argeles sur mer. Quant au mec, je me suis jamais posé la question de savoir s’il m’aimé. D’ailleurs en fin de compte, je ne me suis jamais posé la question de savoir si quelqu’un m’avait vraiment aimé jusqu'à présent. En faite, j’en aurai trop la trouille.

         Me voici donc face, au miroir. Myriam est à coté et remet du rouge à lèvre. Je lui demande si la soirée se passe bien pour elle. Elle acquiesce en souriant et me retourne la question.

- Franchement, tu veux que je te dise, je m’ennuie à mourir.

- Il te manque peut-être ceci.

Elle sort de son sac à main, une petite boite minuscule. Je devine avec enthousiasme ce qu’il y a à l’intérieur. De la poudre miraculeuse. Le remède à toutes les angoisses et ennuies sur cette pauvre planète.

-        Je t’en assure ce soir y a pas de problème. Mais t’as intérêt à me renvoyer l’ascenceur un de ces quatre.

-        Pas de souci… Répondais-je, surexité en sniffant nerveusement sur la ligne fait à la va vite sur le rebord de l’évier.

Hugo 23HOO

Tous en tailleurs autour de la table basse et ronde, dans cette minuscule chambre, nous ressemblons à ces ancestrales indiens amériques. Frénétiquement, le chef de la tribu, Karim tire sur le joint. Puis il le passe à Angela qui tire une latte à faire décoller le poumon d’un éléphant d’asie. Elle reste un moment stoïc. Son apnée dure quelques secondes, puis recrache un flot de fumée canabique tel une cheminé industriel. La pièce est un cube de brouillard stupéfiant. Puis le joint tourne ainsi entre nous tous pendant une bonne dizaine de minutes.

N’en pouvant plus, je m’effondre sur le lit derrière.

Angela 20H30

Lorsque nous sortons du train à la gare de verneuil seine, un froid hivernal nous accueille chaleureusement. Une foule compacte se presse comme du citron contre l’unique escalier de sortie. Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons sur la place de la gare. Putin, je suis gelèe. Si enzo ne vient pas dans la seconde, il retrouvera trois mister freeze qu'il aura beau sucer sans que ca ne rechauffe quoi que ce soit. Une 206 arrive à tout allure et dérape à quelques mètres de nous. Je reconnais Enzo au volant, avec ses lunettes CHEAP inutile en pleine nuit. Lorsque qu'il ouvre la portière, une musique électronique hassurdissante inonde le trottoire, puis rapidement la place entière. Les passants jettes des regards furibonds puis détournent la tête. Notre ami fou furieux, surexité nous prie de monter à bord. A peine sommes-nous installés, qu'ENZO fait hurler de rage le moteur. Les pneus s'enflammes puis la fusée part en direction des hauteurs de la ville, là où a lieu les festivités. Notre pilote me tend une bouteille de Jack's daniels bien entamé. Je décline l'offre, mais pas mes copines dont l'une s'est déjà emparé de la bouteille et boit au goulot comme si elle était assoiffé. La musique nous brise les tympans mais j'ai l'impression d'être la seul à en être gêné.

Je me sens vraiment trés seul. Je sens que je vais encore avoir une crise d'angoisse. Heureusement que j'ai embarqué dans mon sac une plaquette d'anti-dépresseurs. J'en enfile deux d'affilés discrètement.

Hugo 19H00

La maison de Benjamin ressemble à toutes ces maisons bourgeoises de ces cités cadres en région parisienne. Mais je doit avouer que ses parents avaient du bon goût en matière de décoration intérieur. Je range ma bouteille de William Lawson parmi la longue rangée d’alcool disposé sur le bar américain.

-        Tu m’as dit qu’on serait combien déjà ? lui demandais- je en constatant la forte quantité de boisson.

-        Je sais pas. Une vingtaine. Pourquoi ?

-        C’est juste qu’il y a de quoi soûlait tout un régiment de rugby man.

-        Karim ramène également de quoi défoncer tout une horde de hippies altermondialiste.

-        Ok et ta prévu un kit de réanimation donc je suppose.

-        Bien sûr, j’ai même enregistré des épisodes d’urgences au cas où.

Enzo nous rejoint dans la cuisine hilare devant cette remarque. Il demande à Benjamin, où il compte installer la sono. Fabien nous rejoint avec deux caisses d’éclairages incluant machine à fumée, néon de lumière noir et stromboscope. Benjamin indique à Enzo un angle de la pièce.

-        Ok, si j’ai bien compris on monte une boite de nuit. Fallait me prévenir, j’aurai rencardé des gogo danseuses.

-        Aides-nous au lieu de dire des conneries. M’interpelle Enzo un trait-haut à la main.

Angela quelques jours auparavant

Je suis face au reflet de moi-même, devant ce gigantesque miroir qui divise ma salle de bain en deux. Je ferme les yeux nerveusement et respire un grand coup. « Il faut que t’arrive a te regarder en face ma vieille ». J’ai les larmes qui coulent. « C’est pas le moment de craquer ». Je me sens terriblement amer et une crise d’angoisse me guette à nouveau.

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